lundi 27 juin 2011

Récit d'une marraine

Une de nos marraines, Virginie Salmin vient d'effectuer un séjour au Cambodge et a eu la gentillesse de nous faire un compte-rendu de sa visite à l'orphelinat KFH.

Elle est par ailleurs secrétaire de l'association Sourires, trés impliquée dans l'Ecole du Bois dont nous vous avons déjà parlé et où 13 enfants du centre se sont rendus récemment.
Nous y reviendrons plus tard et vous tiendrons au courant des suites données à cette journée porte ouverte où se sont peut être déclarées quelques vocations de menuisier.

Voici son récit :

Une journée à Bakou

J'attendais cette journée avec impatience.

Nous partons le matin en compagnie de mon taxi francophone en direction de Bakou, où se situe le centre KFH. Je dois y retrouver Jean-Claude Clavel, ancien bénévole à l'Aspeca, chargé de faire un tour d'horizon du fonctionnement de l'orphelinat et de repérer les éventuels besoins.

Lorsque j'arrive, les grands sont réunis dans le préau, le but est de recenser leurs voeux pour leur poursuite d'études et notamment les jeunes intéressés pour apprendre le métier de menuisier à l'Ecole du Bois ESK de Kompong Speu.


Je donne à Sokhon Ros, le directeur du Centre les courriers des parrains.


(cette partie fera l'objet d'un billet spécial où nous expliquerons plus en détail le système de la distribution de l'argent de poche).

Je remets aussi au directeur, de la part de l'association Sourires une vingtaine de livres de contes franco-cambodgiens. Ce projet piloté par Sourires en 2011 par des étudiants français, a permis un travail collaboratif de jeunes français et cambodgiens pour la lutte contre l'illettrisme. Il est donc tout naturellemnt distribué au Cambodge dans les structures qui en ont exprimé le besoin.

Denis Brunet, président de Sourires, m'a confié pour l'atelier de menuiserie du Centre une caisse à outils avec du petit matériel.
Sokhon Ros me remercie pour ce don.



Puis mon filleul, Pissim, neuf ans, vient à ma rencontre, accompagné d'une nounou qui n'est autre que sa maman.
Il a bien grandi depuis la dernière fois, son visage s'est affiné, mais il reste toujours aussi timide.
Ce matin, il est au Centre et cet après midi, il ira à l'école. Le système scolaire est ainsi fait au Cambodge : les enfants vont à l'école une demie-journée, ce qui laisse la possibilité aux écoles d'accueillir plus d'enfants.
Son frère Samnang et sa soeur Pisey, parrainés par des amis par l'intermédiaire de Marelle Wochicam, vont eux à l'école le matin.

Pissim me montre sa chambre, qu'il partage avec 3 autres garçons.
Les chambres sont spacieuses et propres, quoique un peu dénudées.



Nous regardons ses cahiers, je remarque que Pissim écrit très bien, mon chauffeur me traduit qu'il n'est pas très bon à l'école.
Je lui explique qu'il doit travailler dur, progresser, d'autant plus qu'il veut être médecin!
Pissim me montre ensuite tout fier qu'il sait utiliser le vélo que nous lui avions offert en 2009.


Je demande l'autorisation au directeur d'amener Pissim au marché à quelques kilomètres de là afin de lui acheter un cartable et une nouvelle tenue.
En chemin, nous croisons Samnang et Pisey qui reviennent de l'école à pied avec tous les autres enfants. Nous amenons finalement tout le monde dans la voiture; en montant Pisssim me gratifie d'un large sourire.

Cette petite sortie est surtout l'occasion pour moi de créer une relation privilégiée avec les enfants, prendre Samnang par la main, connaître les goûts de Pissim, voir le regard de Pisey briller lorsqu'on lui essaye une jolie chemise...
Samnang a choisi un joli cartable bleu, il ne le quitte plus!




Nous rentrons ensuite rapidement car les enfants mangent vers 11h.
L'après midi se passe à regarder les enfants jouer prés de nous.
A l'heure du goûter, ils mangent des fruits du jacquier. Je goûte pour la première fois ce fruit que je trouve délicieux.

Mais il est bientôt l'heure de repartir. Je remonte dans la voiture un peu triste de devoir quitter nos filleuls.
J'espère revoir Pissim lors d'un prochain voyage au Cambodge. Qui sait, peut être ce jour là aura-t-il entamé des études de médecine?

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